AOUT 1944 : la difficile libération de CHARTRES

 "Pour nous les Chartrains"

voici un très beau et très complet document qui relate la difficile libération de CHARTRES en Aout 1944. Roger JOLY qui fut "mon prof de math" au Lycée MARCEAU en 4 ième et 3 ième participa à la redaction de ce précieux document historique.

Roger JOLY, résistant, fut lui même blessé au cours de ces jours terribles !
Roger JOLY ....c'est lui qui me fila le virus des maths....

https://association-cedrel.fr/wp-content/uploads/2020/02/Liberation-Chartres.pdf

EXTRAIT :
SITUATION AU 13 AOUT :
"LES FORCES ALLEMANDES EN PRESENCE A CHARTRES
La ville de Chartres est complètement contrôlée par les forces
d’occupation dont le centre de commandement est logé à la Kreis
kommandantur 805. La Gestapo dirigée par Félix Rhôm est située rue
des Vieux Capucins et à la prison allemande de la rue des Lisses on y
détient les patriotes arrêtés.
L’ensemble est sous la direction de la FeldKommandantur 751 logée
d’abord à l’hôtel de France, puis dans l’immeuble des assurances à
l’angle du Bd Chasles. Elle dépend de celle d’Orléans.
Le 13 aout 44,il n’y a que très peu de blindés dans le département. Un
détachement de 70 Panzer passe entre Chateaudun et Thivars dans la
journée et repart aussitôt vers le Nord de l’Eure et Loir. Quelques chars
Tigre protègent la Flak à Chateaudun, mais à Chartres les allemands
n’ont que 4 chars français à opposer aux américains.
L’essentiel des forces allemandes reposent sur l’infanterie de la 1ère
armée allemande commandée par le général Kurt Von der Chevallerie."

"Le 15 Aout 44
A la hauteur de hameau de Chaunay, les forces US sont prises à partie
par des tirs d’artillerie et la colonne de chars Sherman est bloquée en
attendant la riposte des artilleurs américains. Sous la pluie des obus
allemands, le FFI Henri Looghe perdra la vie ainsi qu’un GI. Les
libérateurs se replient vers les bosquets avec les résistants d’Auneau
arrivés de Nogent le Rotrou libéré. Une vingtaine de FFI de ce groupe
comprenant des soldats noirs coloniaux libérés du Front stalag, part en
renfort avec une compagnie US qui est en approche de Chartres et ce à
la demande des américains.
Arrivés à Thivars, la colonne part sur la droite en direction de
Châteaudun au lieu d’aller vers Chartres. Les troupes alliées espéraientelles contourner la ville par le sud est ?
Les historiens n’ont pas encore trouvé de réponse à cette question."

"A partir du 18 aout et jusqu’au 19, les américains vont jeter des forces
supérieures sur les 800 allemands du Colonel Garbsch qui s’était
retranchés au cimetière de St. Chéron et à l’église du Coudray. La
reddition de ces dernières forces met un point final à 4 années
d’occupation."

"Le 20 aout, les corps des victimes françaises des combats sont
rassemblés au Clos Pichot (aujourd’hui Parc André Gagnon). Une foule
importante de chartrains assiste à l’inhumation de 40 corps en présence
de personnalités."