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mardi 23 avril 2019

LE LANCASTER DE YEVRES (28 Eure et Loir - FRANCE) : 


Ajout du 10 / 12 / 2019 : lien vers les précisions techniques au sujet du mitraillage de HOWZAT par le JUNKERS 88 G de RAHT :
https://robiplan.blogspot.com/2019/10/le-lancaster-de-yevres-le-mitraillage.html#links

un sous titre complexe ? :

"radar embarqué H2S Britanique contre détecteur embarqué NAXOS Z + radar embarqué LICHTENSTEIN Allemand"......"sans oublier la balise rotative géante radio gonio BERNHARD de FAVIERES". avec l'étroite collaboration d'un spécialiste Allemand des systèmes de détection FRANK DORENBERG.








Une histoire hélas bien réelle qui se déroula dans le ciel d'EURE et LOIR et dans la nuit du 28 au 29 juillet 1944

CHAPITRE 2 BIS : LE CONTACT deuxième hypothèse hautement plausible
L’ensemble de l’impressionnant essaim des quelques 500 bombardiers quadrimoteurs lourds avait quitté différents aérodromes militaires de la région de CAMBRIDGE peu avant 22H00 heure anglaise. NOTA : Les britanniques avaient décalé d’une heure en plus leur heure d’été au printemps 44 et, de GMT +1, ils étaient passés à GMT + 2 ! En volant à 300 km/h de croisière l’essaim survola donc la région de CHATEAUDUN / ORLEANS exactement 02H00 après le décollage, soit vers 24H00 (GMT+2). Des recherches annexes ont conclus que cette nouvelle heure d’été 44 « Britanique » était la même que l’heure d’été Allemande (GMT+2 aussi !). Les montres des pilotes des 2 camps étaient donc parfaitement calées. L’alerte au NJG 2 de CHATEAUDUN fut donnée par le gigantesque et puissant complexe radio gonio de Favières et les pilotes de la chasse de nuits de la LUFTWAFFE furent en l’air très tôt…très probablement dès 23H30..certains allant même au devant des premiers LANCASTER.
STASSNER fut crédité à 00H01 (le 29 / 07 / 44) de la victoire sur le LANCASTER abattu à l’est de CHATEAUDUN – à Saint Cloud en Dunois pour être précis, cet avion fut donc le premier quadrimoteur abattu cette nuit la…..Le premier ?....par forcément !
Côté Chasse Allemande plusieurs pilotes chevronnés quadrillèrent aussi et méthodiquement le ciel de la région, chacun d’entre eux enregistrant une première victoire validée (ABSCHUSS) de la nuit, puis ils poursuivirent l’essaim des bombardiers alliés jusque dans l’est de la France et même STUTTGART pour certains:
- ROKKER abattit un Lancaster à 00H14 au nord d’ORLEANS (rebrechien)
- FENCH un autre à 00H44 dans le secteur EJ au sud de TROYES
- RATH à 00H45 dans le secteur EG-FG au sud est d’ORLEANS entre Briare et Saint Fargeau (l’avion s’écrasa sur les faubourgs d’Orléans).
- HISSBACH à 00H46 dans le secteur DF DG au nord de SENS
- RAUH à 01H07 dans le secteur de CHAUMONT
- ROKKER à 01H17 dans le secteur de CHAUMONT
- HISSBACH à 01H23 dans le secteur de CHAUMONT
47 autres victoires furent validées au profit des différents équipages de la chasse de nuit Allemande, la plupart des bombardiers alliés tombèrent dans l’extrême Est de la France et dans un large périmètre autour de l’objectif principal STUTTGART.
25 Lancaster manqueront également à l’appel et furent très probablement touchés par la FLAK qui se densifiait fortement,cette nuit là, à l’approche de STUTTGART.
Mais revenons à HOWZAT : pas de revendication validée de type « ABSCHUSS » = « avion constaté abattu au sol ou explosé en vol», pas de traces du combat dans les anales ALLEMANDES….l’avion de Noel STOKES fut donc par défaut considéré comme un « HERHAUSSCHUSS » par l’organisme de validation de la LUFTWAFFE, c'est-à-dire « mis hors de combat » sans que l’équipage ai pu certifier son crash / sa destruction complète.
OOH01 ! Au même instant ou STRASSNER abattait le LANCASTER de Saint Cloud En Dunois,
RATH volait sur son Junkers 88 G-1 (immatriculé "4R + YH"), probablement vers 3300 pieds (1000 mètres d’altitude), mais dans le sens inverse, droit vers BROU / ILLIERS, droit vers l’essaim des quadrimoteurs qui arrivait, quand son funkborder déclara soudainement un important écho radar sur son NAXOS Z droit devant, distance évaluée avec l'aide de la radio balise BERNHARD de FAVIERES à moins de 50 km et plus de 1000 mètres au dessus du Junkers...FAVIERES donna le cap exact, RATH corrigeat légèrement le sien....
Quelques secondes d’observation s’écoulèrent et le funkbordder (opérateur radio / radar : navigateur) Anton EINEMANN signala à RATH que la distance diminuait : l’écho arrivait très rapidement toujours face à eux : BERNHARD - FAVIERES confirmait le rapprochement.
RATH était un des plus fins pilotes chasseur de nuit de l’époque et il savait bien ce que cela signifiait, Circonstances favorables, en qualité de commandant de groupe, il connaissait bien les routes choisies par des flux de bombardier anglais….. par exemple, RATH en avait déja abattu un vers BAILLEAU le PIN le 1er JUILLET 44 à 01H44 heure ALLEMANDE, et ce dans des conditions analogues. Sa qualité de commandant du groupe NJG2 lui permettait aussi d’être prioritaire pour les échanges d’informations codées avec la radio gonio balise de FAVIERES = privilèges du chef
RATH décida alors d’éxécuter la manœuvre auquel il excellait ….virer à la seconde près pour se retrouver le plus vite et le plus près possible un peu en arrière du Quadrimoteur Allié…..légèrement en dessous et dans un mouvement d’accélération lente.
L'interprétation des deux radars de bord du Junkers 88 via une fine analyse de l'opérateur radar prenait alors tout son sens.....la dextérité et l'accuité visuelle du pilote Allemand faisaient le reste
Lors de différents témoignages un autre AS de la chasse de nuit (HEINZ ROKKER) , situé lui aussi dans le TOP 10 des pilotes chasseurs de nuit de la LUFTWAFFE reconnaitra « seul RATH était capable de maitriser parfaitement un approche face à face avec l’ennemi »……chaque AS avait sa technique et ROKKER avouera que celle de RATH n’était pas la sienne.
ET RATH PRATIQUA « chirurgicalement »…..encore une fois :
A peine 50 mètres au dessus du JUNKERS 88, le LANCASTER suivait son cap....GERHARD RATH augmenta progressivement sa vitesse....arrivé sous la queue du bombardier Anglais il ouvrit le feu et le laboura de projectiles jusque sous l'aile gauche
La suite est racontée dans le livre de GLYN STRANGE « NO GLORY WITHOUT EFFORT »
Noel STOKES amorça une vrille piquée salutaire……..
RATH perdit de ce fait le contact visuel avec HOWZAT, il perdit aussi le contact radar sur le LICHTENSTEIN car le Junker 88 volait maintenant devant, trop vite et trop haut par rapport au LANCASTER....le junker 88 redescendit rapidement vers 1000 mètres pour mieux explorer le ciel et terminer sa terrible besogne ….c’est alors que le funkborder EINEMANN déclara un écho sur son NAXOS Z, à nouveau une cible fut évaluée avec l’aide de la radio gonio balise de FAVIERES à 1000 m au dessus et une dizaines de kilomètre devant…..suivant le même cap « direction est sud est d’ORLEANS ».RATH mis les gaz à fond : il fallait vite rattraper le fuyard. Quelques dizaines de minutes plus tard RATH rattrapa un BOMBARDIER allié dans le secteur EG – FG (Briare Saint Fargeau) et l’abattit…ce n’était pas HOWZAT. Les deux membres d’équipage du JUNKERS 88 validèrent cette fois ci leur victoire en suivant le malheureux LANCASTER jusqu’à son écrasement sur ORLEANS. RATH, en qualité de commandant de groupe savait qu’il devait s’arrêter là et rentrer à sa base de CHATEAUDUN pour suivre les événements et organiser la suite offensive de son groupe NJG 2 avec la précieuse collaboration de la base radio gonio de FAVIERES. C’est ce qu’il fit.
PS : il n’est pas totalement exclus que le bourreau de HOWZAT soit STRASSNER, ou ROKKER, ou FENCH ou RAUH ou encore HISSBACH….mais à 99%, de mon point de vue, c’est RATH :
Lui seul en qualité de commandant de GRUPPE avait la priorité pour échanger par radio avec le système codé BERNHARD de FAVIERES.
Lui seul maitrisait parfaitement la technique de la très rapide mais difficile approche « face à face »….laquelle approche lui avait d’ailleurs permis la victoire du 1er juillet 44 dans la région de Bailleau le Pin… bien en amont de CHATEAUDUN, dans le même périmètre aérien ou HOWZAT fut mitraillé. Les autres pilotes cités se contentaient de laisser passer les LANCASTER puis de les rattraper, se glissant dans le flux pour en abattre le plus possible. RATH n’avait plus droit à la disponibilité du chasseur à outrance : IL ETAIT CHEF DE GRUPPE et INSTRUCTEUR RECRUTEUR…..sa nuit se termina dans son QG, à la base de CHATEAUDUN.
PJ : les 54 victoires "ABSCHUSS" de la chasse Allemande sur les quelques 500 bombardiers partis bombarder STUTTGART nuit du 28 au 29 juillet 44
remember :
DATE VICTOIRE ACCORDEE A GROUPE AVION ABATTU LOCALISATION HEURE ALLEMANDE PREUVES VISUELLES
29.07.44 Obfhr. Strassner 2./NJG 2 4-mot. Flgz. £ 4 km. E. Châteaudun: 2.200 m. 00.01 Film C. 2027/II Anerk: Nr.41
29.07.44 Oblt. Heinz Rökker Stab I./NJG 2 4-mot. Flgz. £ Orléans at 2.500 m. 00.14 Film C. 2027/II Anerk: Nr.42
29.07.44 Ltn. Frithjof Fensch 4./NJG 4 4-mot. Flgz. £ 04 Ost N/EJ at 2.800 m. 00.44 Film C. 2027/II Anerk: Nr.54
29.07.44 Hptm. Gerhard Raht [Rath] Stab I./NJG 2 4-mot. Flgz. £ EG-FG at 2.500 m. 00.45 Film C. 2027/II Anerk: Nr.17
29.07.44 Hptm. Heinz-Horst Hißbach 5./NJG 2 4-mot. Flgz. £ DF-DG at 5.500 m. 00.46 Film C. 2027/II Anerk: Nr.98
29.07.44 Ltn. Heinz Reuter 7./NJG 2 4-mot. Flzg. £ BM-BN at 5.000 m. [Toul-Nancy] 01.00 Film C. 2027/II Anerk: Nr.43
29.07.44 Ltn. Josef Förster 8./NJG 2 4-mot. Flzg. £ 04 Ost N/AP at 4.600 m. [v. Bouxwiller] 01.05 Film C. 2027/II Anerk: VNE
29.07.44 Hptm. Hubert Rauh Stab II./NJG 4 4-mot. Flgz. £ DL-DM at 3.000 m. [Chaumont] 01.07 Film C. 2027/II Anerk: Nr.22
29.07.44 Oblt. Ernst Drünkler 1./NJG 5 4-mot. Flgz. £ 04 Ost N/CN 4: 5.800 m. [N. Mirecourt] 01.08 Film C. 2027/II Anerk: Nr.44
29.07.44 Ltn. Heilig Stab IV./NJG 3 4-mot. Flzg. £ Niedermendig: 5.200 m. 01.09 Film C. 2027/II Anerk: Nr.12
29.07.44 Ltn. Heilig Stab IV./NJG 3 4-mot. Flzg. £ Niedermendig: 5.200 m. 01.13 Film C. 2027/II Anerk: Nr.11
29.07.44 Fw. Wertheim 7./NJG 2 4-mot. Flzg. £ CN Ihl 180° FF: 4.200 m. 01.15 Film C. 2027/II Anerk: Nr.44
29.07.44 Fw. Richter 10./NJG 3 4-mot. Flzg. £ 20 km. N.E. Hambürg: 5.200 m. 01.16 Film C. 2027/II Anerk: Nr.34
29.07.44 Oblt. Heinz Rökker Stab I./NJG 2 4-mot. Flgz. £ 50 km. N.E. Chaumont: 3.500 m. 01.17 Film C. 2027/II Anerk: Nr.43
29.07.44 Ofhr. Boy 5./NJG 5 4-mot. Flzg. £ DP-DQ at 4.800 m. [Colmar-Breisach] 01.18 Film C. 2027/II Anerk: Nr.30
29.07.44 Fw. Klaus Möller 12./NJG 3 4-mot. Flzg. £ 40 km. W. Hambürg: 5.200 m. 01.18 Film C. 2027/II Anerk: Nr.33
29.07.44 Oblt. Brandt Stab II./NJG 3 4-mot. Flzg. £ CN-CO/DN-DO: 4.800 m. [Épinal area] 01.20 Film C. 2027/II Anerk: Nr.26
29.07.44 Obgefr. Ieberle: Bs: Hptm. Griese 5./NJG 6 Mosquito £ W. Straßburg Raum/CQ: 5.000 m. 01.20 Film C. 2027/II Anerk: Nr.4
29.07.44 Oblt. Werner Hopf 8./NJG 5 4-mot. Flgz. £ W. Strasbourg [BP]: 4.300 m. 01.22 Film C. 2027/II Anerk: Nr.45
29.07.44 Hptm. Heinz-Horst Hißbach 5./NJG 2 4-mot. Flgz. £ DL-CN at 5.000 m. [Chaumont] 01.23 Film C. 2027/II Anerk: Nr.99
29.07.44 Uffz. Siebert 2./NJG 5 4-mot. Flgz. £ 04 Ost N/CO 4: 5.000 m. [Rambervillers] 01.25 Film C. 2027/II Anerk: Nr.30
29.07.44 Oblt. Martin Becker 2./NJG 6 Lancaster £ 270° FuF Christa: 4.500 m. [N. Lunéville] 01.25 Film C. 2027/II Anerk: Nr.36
29.07.44 Uffz. Metzer 2./NJG 5 Mosquito £ 04 Ost N/CO 4: 3.000 m. [Rambervillers] 01.27 Film C. 2027/II Anerk: Nr. -
29.07.44 Fw. Stähler 2./NJG 3 4-mot. Flzg. £ N.W. Hambürg at 4.500 m. 01.27 Film C. 2027/II Anerk: Nr.64
29.07.44 Uffz. Boldt 8./NJG 2 4-mot. Flzg. £ BQ-BR at 4.000 m. [090° Strasbourg] 01.27 Film C. 2027/II Anerk: Nr.25
29.07.44 Uffz. Rupp 4./NJG 3 4-mot. Flzg. £ W. Strasbourg: 4.600 m. 01.28 Film C. 2027/II Anerk: Nr.75
29.07.44 Ofhr. Swoboda 2./NJG 6 Lancaster £ Raum St. Dié durch [CP]: 5.000 m. 01.30 Film C. 2027/II Anerk: Nr.37
29.07.44 Oblt. Martin Becker 2./NJG 6 Lancaster £ AP FuF Christa: 4.500 m. {N.E. Lunéville] 01.35 Film C. 2027/II Anerk: Nr.38
29.07.44 Hptm. Eduard Schröder 3./NJG 3 4-mot. Flzg. £ See-Raum Helgoland: 4.200 m. 01.37 Film C. 2027/II Anerk: Nr.118
29.07.44 Uffz. Egon Engling 8./NJG 2 4-mot. Flzg. £ UP-UQ-AP-AQ: 3.000 m. [Vosges du Nord] 01.39 Film C. 2027/II Anerk: Nr.26
29.07.44 Uffz. Schmidt 8./NJG 2 4-mot. Flzg. £ AR-AS-BR-BS: 5.100 m. 01.43 Film C. 2027/II Anerk: Nr.27
29.07.44 Uffz. Kratz 2./NJG 6 Lancaster £ BS-3: 5.200 m. [Sindelfingen] 01.44 Film C. 2027/II Anerk: Nr.40
29.07.44 Fw. Resl 5./NJG 5 4-mot. Flzg. £ BQ-CQ at 4.200 m. [180° Strasbourg] 01.45 Film C. 2027/II Anerk: Nr.33
29.07.44 Ofhr. Wartenberger 4./NJG 3 4-mot. Flzg. £ 50-100 km. S.W. Stuttgart: no height 01.45 Film C. 2027/II Anerk: Nr.76
29.07.44 Hptm. Berthold Ney Stab III./NJG 2 4-mot. Flzg. £ S.W. Karslrühe: 4.500 m. 01.45 Film C. 2027/II Anerk: Nr.19
29.07.44 Oblt. Martin Becker 2./NJG 6 Lancaster £ UQ-AQ: 4.200 m. [W. Stuttgart] 01.45 Film C. 2027/II Anerk: Nr.39
29.07.44 Ltn. Josef Förster 8./NJG 2 4-mot. Flzg. £ AQ-AR at 4.500 m. [Haguenau-Malsch] 01.46 Film C. 2027/II Anerk: Nr.28
29.07.44 Obstlt. Helmut Lent Stab/NJG 3 4-mot. Flzg. £ 04 Ost N/AP at 2.400 m. [v. Bouxwiller] 01.47 Film C. 2027/II Anerk: Nr.37
29.07.44 Maj. Werner Husemann Stab I./NJG 3 4-mot. Flzg. £ UP-UQ at 3.700 m. [Bitche-Pirmasens] 01.47 Film C. 2027/II Anerk: Nr.28
29.07.44 Stabs-Fw. Pirworz 8./NJG 2 4-mot. Flzg. £ 080° Obj. Stuttgart: 4.000 m. 01.50 Film C. 2027/II Anerk: Nr.29
29.07.44 Uffz. Ultsch 9./NJG 3 4-mot. Flzg. £ 10-20 km. N.E. Helgoland: 4.500 m. 01.51 Film C. 2027/II Anerk: Nr.49
29.07.44 Ofw. Kramer Stab/NJG 3 4-mot. Flzg. £ 10-30 km. N.W. Helgoland: no height 01.53-54 Film C. 2027/II Anerk: Nr.38
29.07.44 Hptm. Josef Krahforst 2./NJG 4 4-mot. Flgz. £ AQ-BG: 3.000 m. [180° Haguenau] 01.54 Film C. 2027/II Anerk: Nr.25
29.07.44 Hptm. Kamsties 6./NJG 2 4-mot. Flgz. £ 30 km. W. Stuttgart: 4.000 m. 01.55 Film C. 2027/II Anerk: Nr.84
29.07.44 Uffz. Trautmann 12./NJG 3 4-mot. Flzg. £ Husum-Leibt: 3.500 m. 01.57 Film C. 2027/II Anerk: Nr.32
29.07.44 Obstlt. Helmut Lent Stab/NJG 3 4-mot. Flzg. £ AN-AO: 1.500 m. [Chtâteau-Salins area] 01.57 Film C. 2027/II Anerk: Nr.39
29.07.44 Maj. Walter Borchers Stab/NJG 5 4-mot. Flgz. £ N.W. Stuttgart: 4.000 m. 01.58 Film C. 2027/II Anerk: Nr.23
29.07.44 Hptm. Heinz-Horst Hißbach 5./NJG 2 4-mot. Flgz. £ 40 km. W. Stuttgart: 5.000 m. 01.58 Film C. 2027/II Anerk: Nr.100
29.07.44 Uffz. Egon Engling 8./NJG 2 4-mot. Flzg. £ AS-BS at 5.200 m. [Pförzheim-Calw] 01.58 Film C. 2027/II Anerk: Nr.30
29.07.44 Ofw. Kramer Stab/NJG 3 4-mot. Flzg. £ 40-70 km. N.W. Helgoland: 2.900 m. 02.00 Film C. 2027/II Anerk: Nr.40
29.07.44 Oblt. Martin Becker 2./NJG 6 Lancaster £ AS-BS: 4.500 m. [Pförzheim-Calw] 02.04 Film C. 2027/II Anerk: Nr.41
29.07.44 Fw. Günther Bahr 1./NJG 6 Lancaster £ 20-50 km. v. Obj. Stuttgart: 5.400 m. 02.08 Film C. 2027/II Anerk: Nr.29
29.07.44 Uffz. Ullmann 2./NJG 4 4-mot. Flgz. £ S.E. Stuttgart: 3.700 m. 02.14 Film C. 2027/II Anerk: Nr.26
29.07.44 Ltn. Walter Briegleb 10./NJG 3 4-mot. Flzg. £ 05 Ost S/AN: 2.500 m. [Normeny S. Metz] 02.16 Film C. 2027/II Anerk: Nr.35
à suivre


lundi 15 avril 2019






RECHERCHES HISTORIQUES CONCERNANT LA PERTE DU LANCASTER « HOWZAT » DANS LA NUIT DU 28 au 29 juillet 1944 près de YEVRES – Eure et Loir.
CHAPITRE 1 : LE DECORS DU DRAME
Le débarquement allié avait eu lieu le 6 juin 44 et l’avancée des forces Anglo Américaines sur le sol de France repoussait inéluctablement les forces de l’axe vers l’Allemagne. Fin juillet 44, de nombreuses grandes villes de l’OUEST de la France avaient été libérées…..quelque jours encore et ce sera le tour de CHARTRES puis de PARIS en Aout 44. L’effort de guerre Allemand restait toutefois dynamique et les alliés durent conclure à une stratégie de bombardement à outrance de TOUS les sites industriels Allemands, sans exception. Les formations Américaines assuraient des bombardements de jours hebdomadaires, les formations Anglaises étaient chargées des bombardements de nuit.
Le ciel de France était alors sillonné quasi quotidiennement par des nuées de gros quadrimoteurs lourdement chargés de bombes. Certains de leurs objectifs étaient aussi de pilonner les forces Allemandes encore présentes sur le sol de France (casernements, terrains d’aviation, gares, dépôts…sites industriels encore tenus par l’occupant.
Il n’était pas rare d’entendre le passage d’énormes formations à haute altitude, lesquelles avaient pour objectif COLOGNE, NUREMBERG ou STUTTGART (500 avions et même 1000 quelquefois) . Au sol, Le vrombissement des moteurs pouvait alors être suivi pendant plus de 10 minutes tout au long du périple ALLER , soit 1200 km vers l’objectif et les grosses formations s’étalaient / volaient à plus de 300 km/h, avions presque à touche-touche, dans un grand périmètre aérien de 30 km de long, 10 kilomètres de large et plusieurs centaines de mètres d’épaisseurs.
De jours les pilotes se voyaient et les habitants pouvaient constater les fines et interminables trainées blanches des rejets parallèles de combustion des moteurs…….de nuit il en était tout autrement, passé quelque centaines de mètres les pilotes ne se distinguaient plus les uns les autres….et, dans le noir absolu ils devaient se diriger dans le respect de la route prévue, uniquement aux instruments : le nouveau radar H2S « radar de relief au sol » équipait chaque LANCASTER et la vigilance extrême des membres de l’équipage (de 6 à 8 personnes) était de rigueur.
Dans la noirceur du brouhaha de cette terrible guerre, l’Allemagne n’était pas en reste : la LUFTWAFFE disposait d’une nouvelle arme terrible : la chasse de nuit ou « Nacht Jagd Geschwader » répartie en plusieurs GROUPES, chacun équipée de redoutables radars au sol et radars embarqués dans les avions, équipée de pilotes hors pairs. Une mobilité nécessaire pour effectuer un repli rapide et salutaire vers l’ALLEMAGNE tout en harcelant sans cesse les nuées de bombardiers Anglais était leur stratégie de base.
Le NJG2 « Nacht Jagd Geschwader 2» était un de ces groupes d’élite arrivé fraichement sur le sol de France début juin 44 (il venait des Pays Bas) et était composé de pilotes spécialisés à cette nouvelle discipline complexe qu’était la chasse de nuit, beaucoup de tendems « pilote / opérateur navigateur radio » appartenaient au TOP 10 des as de la chasse de nuit allemande. Leurs avions spécialement équipés étaient majoritairement des bimoteurs JUNKERS 88 et MESSERSHMITT 110.
Redoutables avions redoutables pilotes
En cet été 44, le NJG2 occupaient la base aérienne de CHATEAUDUN, base devenue un nid d’aigle en quelque sorte. Le chef de groupe du NJG 2 s’appelait GERHARD RATH il avait 24 ans.
Le pilote de HOWZAT s’appelait Noel STOKES, il avait 26 ans.
Cette nuit là 2 gros avions se dirigeaient l’un vers l’autre :
le LANCASTER de STOKES venait de passer à l’est de NOGENT LE ROTROU et il s’approchait de CHATEAUDUN, tandis le JUNKERS 88 de RATH rentrait à sa base – CHATEAUDUN - après avoir abattu un premier quadrimoteur dans le secteur de BRIARE / saint FARGEAU. C’était vers minuit heure anglaise …01H00 du matin heure Allemande.
Depuis le sol, personne n’avait conscience qu’un drame allait se jouer à quelque 2000 mètres d'altitude au dessus de la jolie campagne PERCHERONNE.
à suivre....
CHAPITRE 2 : LE CONTACT
Dans le Junkers 88 G-1 (immatriculé "4R + YH") piloté par GERHARD RATH, le moral était mitigé, certes le pilote Allemand venait d’abattre un quadrimoteur Anglais au sud est d’ORLEANS (secteur EG-FG vers 2500 m à 00H45 heure Allemande) mais il s’interdisait de participer à la poursuite de la formation Anglaise avec ses « copains » les autres chasseurs de nuit.
RATH s’était donc résigné à voir partir HEINZ ROKKER (et d’autres) aux trousses des LANCASTER. Lui, et lui seul, en qualité de commandant de groupe, devait impérativement regagner sa base pour suivre à la radio et sur les radars la progression du fameux nuage de LANCASTER. Son rôle premier, n’était il pas d’organiser la poursuite des avions anglais via le nuage radar ?...au lieu d’aller personnellement les abattre un par un….SI ! sa mission était de regagner sa base de CHATEAUDUN.
Les LANCASTER laissaient maintenant sur les radars ALLEMANDS, dont le radio gonio de FAVIERES, le large nuage-trace de leur progression . individuellement, chaque LANCASTER avait son radar de relief au sol activé (appelé H2S), pour effectuer un changement de cap idéal vers ORLEANS.
Mais chaque H2S indiquait tout simplement sa présence et sa localisation précise aux radars NAXOS Z, pour que le LICHTENSTEIN embarqué sur des Junkers 88 et autres Messershmihtt 110 prenne enfin le relais à qq km de la cible . Les malheureux LANCASTER allaient laisser ainsi pendant 2 bonnes heures encore leurs échos radars à portée de LUFTWAFFE jusqu’à STUTTGART…..et bien après sur le retour…..si l’ordre n’avait pas été donné par le pilote Anglais de couper son H2S.
RATH et son funkborder EINEMAN suivirent quelques minutes encore le LANCASTER mortellement touché au dessus de BRIARE / SAINT FARGEAU à 00H45 heure ALLEMANDE….celui ci s’abattit sur les faubourg d’ORLEANS. Sans faire aucune victimes parmi les civils, apprendra t on plus tard = un MIRACLE. Cependant tous les membres de l’équipage du LANCASTER périrons dans le crash sur les faubourgs d’ORLEANS.
Le crochet vers ORLEANS avait occasionné tout au plus 10 minutes de vol supplémentaire à l’avion de RATH, c’était pour ainsi dire sa route, il lui en restait un peu moins pour rejoindre sa base (10 minutes de vol = plus de 80 km de distance)
RATH volait probablement vers 3300 pieds (1000 mètres d’altitude), droit vers CHATEAUDUN quand son funkborder déclara soudainement un important écho radar sur son NAXOS Z droit devant puis légèrement à droite, distance évaluée avec l'aide de la radio balise BERNHARD de FAVIERES à environ 70 km et plus de 1000 mètres au dessus du Junkers...FAVIERES donna le cap exact, RATH corrigeat légèrement le sien....
Quelques secondes d’observation s’écoulèrent et le funkbordder (opérateur radio / radar : navigateur) Anton EINEMANN signala à RATH que la distance diminuait : l’écho arrivait très rapidement à nouveau face à eux : FAVIERES confirmait le rapprochement.

RATH était un des plus fins pilotes chasseur de nuit de l’époque et il savait bien ce que cela signifiait, Circonstance favorable, en qualité de commandant de groupe, il connaissait bien les routes choisies par des flux de bombardier anglais…..et, par exemple, RATH en avait déja abattu un vers BAILLEAU le PIN le 1er JUILLET 44 à 01H44 heure ALLEMANDE, et ce dans des conditions analogues
RATH décida alors d’éxécuter la manœuvre auquel il excellait ….virer à la seconde près pour se retrouver le plus vite et le plus près possible un peu en arrière du Quadrimoteur Allié…..légèrement en dessous et dans un mouvement d’accélération lente.
L'interprétation des deux radars de bord du Junker 88 via une fine analyse de l'opérateur radar prenait alors tout son sens.....la dextérité et l'accuité visuelle du pilote Allemand faisaient le reste
Lors de différents témoignages un autre AS de la chasse de nuit (HEINZ ROKKER) , situé lui aussi dans le TOP 10 des pilotes chasseurs de nuit de la LUFTWAFFE reconnaitra « seul RATH était capable de maitriser parfaitement un approche face à face avec l’énnemi »……
ET RATH LE FIT…..encore une fois
A peine 50 mètres au dessus du JUNKERS 88, le LANCASTER suivait son cap....GERHARD RATH augmenta progressivement sa vitesse....arrivé sous la queue du bombardier Anglais il ouvrit le feu et le laboura de projectiles jusque sous l'aile gauche
La suite est racontée dans le livre de GLYN STRANGE « NO GLORY WITHOUT EFFORT »
A suivre donc……..