Les vitrines se remplissaient de toc
De temps arrêté
Fric caché
De souvenirs
Côtés en brousse
Mis sous cloche
Sa vie était un désert
La maladie gagnait du terrain
La balade prenait du poids
Soupoudrée du stress
Des valeurs actuelles
Empreinte
De clinquants
Et autres Fricassée
De fétichisme
De risques
Et de pertes
Voyage sans but.
Et il en bave…
Voyage de pute
Disgrâce du corps
Ame fermée
La route
S’enfonçait ainsi lentement
Sous les frondaisons
Tout haut
Pour se rassurer
Il récitait
Son catéchisme
Les fougères absorbaient le venin
Tout allait t il aussi bien ?
Et le chemin…
Son chemin…
Menait il bien à une clairière ?
Celle de la consécration…
Oui ou non ?
Un jour,
Au croisement d’un chemin
Il se fracassa contre une lumière vive
Elle venait de droite
Et de gauche
A la fois
Magnifique
Filante
Affriolante
De celle qui n’a pas de prix
Il changeât donc de route
La suivre
L’accompagner
Coûte que coûte
Rapidement ils se confondirent
Se confessèrent mutuellement
Depuis
Ils ne collectionnent plus rien
A part les sourires
Ils en donnent autant qu’ils en reçoivent
Ils en fabriquent
À tour de bras
Et ils en boivent
Yeux radieux
Bouches épanouies
Ils en boivent !
Sourires
Inattendus
Spontanées
Jusqu’à la lie
A jamais
Sourires
Sourires
Sourires
Toute la beauté
Du monde.
Est dans leur collection.
