Antoine de Saint EXUPERY et la BENZEDRINE : chronique d'une désillusion via une nouvelle THESE université de POITIERS en 2020 / 2021

 

                       THESE POUR LE DIPLOME D’ETAT DE DOCTEUR EN PHARMACIE 

                                                        (arrêté du 17 juillet 1987)

 présentée et soutenue publiquement le 13/04/2021 à POITIERS par Mademoiselle MERCERON Marine née le 29/07/1994 

titre : "L’histoire des amphétamines : chronique d’une désillusion"

Il y avait déjà la thèse soutenue en février 2010 par Matieux GARRIAUD sur l'usage illicite des amphétamines :

rappel : 

https://www.researchgate.net/profile/Mathieu-Guerriaud/publication/260055900_Impact_of_illicit_amphetamines_and_amphetamine-like_compounds_on_the_respiratory_organs_De_l%27impact_de_l%27usage_illicite_des_amphetamines_sur_l%27arbre_pulmonaire/links/5718bc4e08aed8a339e5c516/Impact-of-illicit-amphetamines-and-amphetamine-like-compounds-on-the-respiratory-organs-De-limpact-de-lusage-illicite-des-amphetamines-sur-larbre-pulmonaire.pdf

Nouvelle thèse française en 2021 concernant le recours abusif aux amphétamines dans de nombreux pays, dont la BENZEDRINE, par exemple, à partir des années 1920 / 30 aux ETATS UNIS

extrait public :

http://petille.univ-poitiers.fr/notice/view/64378

texte intégral PDF :

http://nuxeo.edel.univ-poitiers.fr/nuxeo/site/esupversions/2e9afd03-3804-42e2-949a-eb682eb9fa21

Quel rapport avec ST EX ?

ANNEES 40 : L'usage intempestif des amphétamines avait commencé depuis plus de 10 ans aux Etats Unis et toute la population était potentiellement impactée.

En 1942 - 43 Antoine de Saint EXUPERY a vécu à NEW YORK auprès de Sylvia HAMILTON.....c'est durant cette période qu'il découvrit les amphétamines pour tenir le coup durant ces longues nuits pendant lesquelles il écrivait "Le petit prince" alors que sa maîtresse d'alors, la belle et jeune Sylvia s'endormait à ses pieds.... et que son épouse avait bien remarqué ses sauts extrêmes et/ou manques notoires de libido.....

Quelques mois plus tard (printemps 43), Antoine revient en Europe pour reprendre du service dans l'aviation de guerre, il y revoit une autre maîtresse Nelly de VOGUE. 

Antoine quittera le monde des vivant peu avant midi le 31 juillet 1944, dans des circonstances qui ne seront jamais formellement élucidées

Mais....5 années après la disparition de notre grand poète / écrivain / aviateur,  sa biographie est publiée une première fois (1949) dans un livre.....signé Pierre CHEVRIER (le pseudo utilisé par Nelly de VOGUE). Et Nelly y évoque le recours d'Antoine à la BENZEDRINE,  Antoine avait toujours un tube de comprimés sur lui "pour tenir" .....et pour tenir encore....il en donnait même aux autres

EN CONCLUSION :

la thèse de 2021 soutenue à POITIERS a pour titre ""L’histoire des amphétamines : chronique d’une désillusion".

En 1944, la cruelle désillusion s'appliqua aussi à Antoine De Saint EXUPERY.....

.....bien que, à ce jour, aucun historien digne de ce nom, aucun membre des 2 successions qui gèrent les œuvres de Antoine de Saint EXUPERY, aucun militaire, aucun pays concerné.... 

.....Personne ne parle ouvertement de l'addiction de Antoine de Saint EXUPERY à la BENZEDRINE, une addiction perfide qui lui coûta son retour le 31 / 07 / 1944, 

IL FAUT OSER LE DIRE

ET OSER ECRIRE ; 

"imaginons un instant que la thèse de Marine MERCERON ait été rédigée 80 ans plus tôt, puis lue par Antoine De Saint EXUPERY au début des années 40.....Notre brillant aviateur aurait alors cessé immédiatement ses prises abusives de BENZEDRINE et aurait raccroché ses ailes bien plus tôt.

peut être que c'est tabou, peut être que c'est honteux ?

En fait cette histoire de BENZEDRINE culpabilise bon nombre de personnages plus ou moins illustres...et cette histoire  illustre bien le titre de la récente  thèse d'une doctorante en pharmacie "L’histoire des amphétamines : chronique d’une désillusion"....à méditer

COMPLÉMENTS d'infos :

le promoteur de la BENZEDRINE par voie orale ? : Un jeune biochimiste du nom de Gordon Alles

https://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2012/07/13/lamphetamine-guerre

L'article commence de la façon suivante :

EXTRAIT  :

Pour comprendre l’origine de cet attrait des forces armées pour cette drogue, il faut remonter aux années 1920, en Californie. Un jeune biochimiste du nom de Gordon Alles cherchait un substitut à l’éphédrine pour traiter l’asthme.....etc etc

et :

Dans les années précédant la Deuxième Guerre mondiale, des millions d’Américains de toutes les classes de la société prenaient régulièrement ces tablettes qui se vendaient sous le nom de Benzédrine (ci-haut). Toutefois, avec le succès de la drogue, les effets néfastes de l’amphétamine se firent de plus en plus apparents. À part les troubles psychiques tels que psychose et paranoïa, il s’agissait surtout des problèmes de tolérance et d’accoutumance. Des problèmes qui n’empêchèrent pas les autorités militaires américaines (et britanniques), une fois la Deuxième Guerre mondiale déclarée, de promouvoir l’utilisation de l’amphétamine par les troupes pour combattre la fatigue et augmenter l'endurance. Il y a aussi le fait que l’amphétamine a des propriétés coupe-faim, ce qui pouvait être un effet désirable dans une situation de combat.

et quelques 80 ans plus tard :

Dans la nuit du 17 avril 2002, les pilotes américains Harry Schmidt et William Umbach retournaient à leur base après dix heures de patrouille dans le ciel de l’Afghanistan. Volant dans leur F-16 à 7000 mètres d’altitude au-dessus de Kandahar, ils se crurent attaqués par des missiles provenant du sol.

Sans respecter le protocole à suivre dans un cas pareil, ils larguèrent une bombe de 500 livres vers ce qu’ils pensaient être la source du danger. En fait, il s’agissait d’un exercice de combat de nuit des troupes canadiennes qui, pourtant, avaient pris toutes les dispositions requises pour éviter ce genre d’accident. La bombe tua quatre jeunes soldats et en blessa huit autres. Amenés à comparaitre en cour martiale pour leur action, Umbach et Schmidt expliquèrent pour leur défense que leur jugement avait été faussé par leur utilisation, ordonnée par leurs supérieurs, de «go pills». C’est le terme employé pour décrire les capsules d’amphétamine qui étaient et qui sont toujours utilisées par les militaires américains, en particulier les pilotes, pour combattre la fatigue.