Article épinglé

APPROCHE DE L'INFINIMENT PETIT PAR L'INFINIMENT GRAND : études du nombre "e"

                                                      MES ETUDES SONT ICI :   https://www.blogger.com/blog/post/edit/2666348754705656167/625...

mardi 19 avril 2022

1939-1940 : le cabriolet DE SOTO d' Antoine de Saint EXUPERY .....roule toujours

 Fin 1939 début 1940, Antoine fut affecté à ORCONTE, il s'y rendit au volant d'une splendide voiture américaine : un gros cabriolet de marque DE SOTO. Bien après la guerre la voiture fut retrouvée, dépoussiérée, conservée, revendue, rénovée..... aujourd'hui elle existe toujours ! et elle roule 

https://www.lemagautoprestige.com/lhommage-depoquauto-a-antoine-de-saint-exupery/8985/

EXTRAIT de FIN 2019 :

L’hommage d’Epoqu’Auto à Antoine de Saint-Exupéry

Lors de sa 41e édition le mois passé, Epoqu’Auto a rendu hommage à Antoine de Saint-Exupéry. Aviateur et écrivain de légende, mais aussi amateur de voitures.

Les constructeurs de renom n’étaient pas seuls à l’honneur le mois passé à Epoqu’Auto. Le salon lyonnais de véhicules anciens a effectivement choisi de rendre hommage à Antoine de Saint-Exupéry. L’aviateur-écrivain né le 29 juin 1900 à Lyon et disparu en vol le 31 juillet 1944, lors d’une mission de guerre.

Pour lui rendre hommage, Epoqu’Auto a bien évidemment mis ses voitures en avant. Enfin sa voiture, une De Soto Cabriolet de 1937. La seule connue de « Saint-Ex » à ce jour. Un véhicule par ailleurs toujours en état de marche aujourd’hui. Et que l’auteur du Petit Prince aimait, paraît-il, pousser pied au plancher…


le N° 78 de la revue ICARE (publié à l'automne 1976) n'oublie pas cette légendaire voiture, en haut de page 40, Antoine y est effectivement en photo.... au volant de la "fougueuse miss" :


Antoine allait et venait au volant de son joli joujou, autour du terrain d'ORCONTE durant l'hivers 39-40


Dans ICARE N°78, les exploits d'Antoine, au volant de la belle DE SOTO, sur les routes verglacées de la région, sont unanimement & élégamment racontées par ses camardes de guerre.

3 exemples, 

en bas de la page 48, François LAUX évoque Saint EX :
Il conduisait sa puissante voiture non loin d'ORCONTE et avait le pieds tellement lourd que, quelque fois, il loupait l'embranchement conduisant au terrain....


bas de la page 65, le général Max GELEE résume un long trajet vers ISTRES en DE SOTO :




et en bas de la page 94, le colonel Henri ALIAS raconte ce jour ou Antoine - très distrait comme souvent - oublia ou il avait garé son joli cabriolet.....et, paniqué, il cru qu'on lui avait volé : que nenni... la miss DE SOTO n'avait pas décollé d'un pouce ! ouf !




La DE SOTO est la seule automobile connue, ayant appartenu à Antoine de Saint EXUPERY. Aujourd'hui, elle est la propriété de Franck BEJAT (région de LYON)

https://www.leprogres.fr/rhone-69-edition-lyon-metropole/2019/11/07/rhone-il-s-est-offert-la-voiture-de-l-auteur-du-petit-prince

EXTRAIT :

Trois voitures en échange

Franck Béjat est aussi un collectionneur. « En 1996, un garagiste de l’Ardèche est venu me parler de cette auto. C’est la seule voiture connue de Saint-Exupéry. À l’époque, j’en avais parlé à la famille, mais ils n’étaient pas intéressés, alors on avait laissé tomber » raconte Franck Béjat.

Quelques années plus tard, la voiture se rappelle à son bon souvenir. Un collectionneur de voitures anciennes de Dommartin l’appelle, il avait la DeSoto. « Je lui ai échangé contre trois voitures : une Delage de 1911, une Ford T de 1927 et une Rolls de 1933. Est-ce que c’était une folie ou une bonne affaire ? Je ne veux pas le savoir. C’est juste la voiture que je voulais », explique le passionné.

Déjà 3 000 km parcourus

L’objet de son désir est donc une DeSoto cabriolet de 1937. Une voiture de moyenne gamme pour son époque, surtout aux USA. Deux places dans l’auto, plus deux places dissimulées dans la malle arrière, plutôt pour des enfants. Un moteur de six cylindres et 160 CV, pour une voiture d’une tonne et six cents kilos. « Elle roule très bien, j’ai fait 3 000 kilomètres depuis que je l’ai. Mais quand je dois parcourir de longues distances, je la mets sur une remorque », explique son propriétaire.

Si Franck Béjat conduit sa DeSoto avec délicatesse, ce n’était pas le cas de son ancien et glorieux propriétaire. « Antoine de Saint-Exupéry aimait la vitesse. Dans le village de Saint-Maurice-de-Rémens, les anciens se souvenaient qu’il traversait les petites routes pied au plancher », raconte-t-il.


Antoine De Saint EXUPERY a tenu ce volant dans ses mains ! rendez vous compte !



 


et puis, dernier clin d'oeuil, dernière petite larme coupable de saint EXUPERY lui même concernant son puissant cabriolet DE SOTO : c'est à lire dans la célèbre lettre d'Antoine adressée au général X (1943 ? 44 ?)

EXTRAIT :

"Ceci est peut-être mélancolique, mais peut-être bien ne l’est-ce pas. C’est sans doute quand j’avais vingt ans que je me trompais. En Octobre 1940, de retour d’Afrique du Nord où le groupe 2 – 33 avait émigré, ma voiture étant remisée exsangue dans quelque garage poussiéreux, j’ai découvert la carriole et le cheval. Par elle l’herbe des chemins. Les moutons et les oliviers. Ces oliviers avaient un autre rôle que celui de battre la mesure derrière les vitres à 130 kms à l’heure. Ils se montraient dans leur rythme vrai qui est de lentement fabriquer des olives. Les moutons n’avaient pas pour fin exclusive de faire tomber la moyenne. Ils redevenaient vivants. Ils faisaient de vraies crottes et fabriquaient de la vraie laine. Et l’herbe aussi avait un sens puisqu’ils la broutaient.

Et je me suis senti revivre dans ce seul coin du monde où la poussière soit parfumée (je suis injuste, elle l’est en Grèce aussi comme en Provence). Et il m’a semblé que, toute ma vie, j’avais été un imbécile…

NDLR : dans le monde, je ne pense pas qu'il y ai voiture plus prestigieuse et plus mystique / mythique que la DE SOTO d'Antoine De Saint EXUPERY

mercredi 13 avril 2022

1978 : sublime interview de Silvia HAMILTON REINHARDT dans le N° 84 de la REVUE ICARE

Interview réalisé quelques mois après la vente dispersante (1976) d'une partie des magnifiques archives venant de Antoine De Saint EXUPERY. 

C'est la seule véritable publication que je connaisse de Silvia H. R. 

En 1978, Silvia HAMILTON REINHARDT avait 66 ans et habitait en Autriche.

nb: elle s'est éteinte en 1994 à Los Angeles

Elle donna un précieux et exclusif interview à la revue ICARE : l'article est agrémenté de plusieurs documents manuscrits originaux restés en sa possession après la vente de 1976.

 En voici quelques uns, photos à l'appui :

- la lettre beige date du début de leur idylle en mai 1942

- la très longue lettre bleue a été postée d' Afrique du nord peu avant la disparition d'Antoine

Voilà :

Au coeur du  N° 84 (1978) d'ICARE, laissons nous bercer par l'émotion de deux lettres manuscrites  écrites de la main d'Antoine pour  Silvia.

De nombreux autres souvenirs complètent l'interview : 

Par exemple Silvia se rappelle bien qu'Antoine faisait souvent des petits dessins pour mieux se faire comprendre :  Antoine ne parlait pas un mot d'Anglais et elle, Silvia, avouait qu'elle ne pratiquait qu'un Français tout à fait incertain.

Cela dit,un jour, Silvia se rappelle / témoigne qu'Antoine lui dessina deux planètes, l'une marquée FOX MGM, l'autre TERRE sur laquelle il s'était lui même représenté en pendu....un douloureux souvenir évoqué par Silvia en 1978 et qu'elle conservera encore longtemps = le dit dessin maintenant baptisé "autoportrait du petit prince pendu" ne sera rendu public qu'en 2020, soit 42 ans après l'interview D'ICARE. voir mon article : https://robiplan.blogspot.com/2021/12/antoine-de-saint-exupery-lautoportrait.html

Un regret toutefois : Sylvia ne mentionne pas le détail complet de ce qu'elle fit graver sur la gourmette en or qu'elle offrit à Antoine le jour d'avril 1943 ou ils se quittèrent définitivement.

Un précieux livre de chevet déniché il y a peu de temps chez un bouquiniste (le mythique N° 84 D'ICARE est définitivement épuisé depuis longtemps).

                                                                 EN CONCLUSION :

Le long interview de Sylvia HAMILTON REINHARDT nous donne un éclairage précis et précieux sur notre Antoine "dessinateur" du petit prince : 

En effet, Antoine  adorait communiquer sur tout...et rire de tout dans la vie quotidienne, il dessinait aussi, de temps à autre. A partir de mai 1942, et jusqu'en Avril 1943 le dessin devint une nécessité absolue dans la vie de tous les jours avec Sylvia et dans sa vie de toutes ses nuits avec ses écrits.

Sylvia nous éclaire très fort sur la boulimie de dessins qui s'était emparée de Saint EXUPERY durant leur 11 mois de vie commune.

S'il fallait encore le murmurer tendrement : "le petit prince doit une fière chandelle à Sylvia"

                                  "Notre petit prince volant doit une fière étoile à Sylvia"









Un an après l'idylle entre Antoine De Saint EXUPERY et Silvia HAMILTON REINHARDT (née HANDELSMAN), cette dernière se mariait avec le réalisateur de la FOX MGM Gottfried REINHARDT : les voici tous 2 saisis par l'objectif sur une très rare photo datant de 1947 (ou un peu avant )
Silvia avait alors 35 ans et Antoine avait disparu depuis 3 ans.

Source et Légende cette jolie photo : 


EXTRAIT :
photo privée :
Gottfried Reinhardt Photographe/auteur : Photo Ellinger, Salzbourg (actif de 1906 à 1947)
Personnage/personne : Gottfried Reinhardt (1913 Berlin - 1994 Los Angeles) - GND
Personnage/Personne : Silvia Handelsman (1912 - 1994)
Matériau/technique : papier photo SW
Dimensions : 13,1 cm x 18 cm
inventaire N° : FS_PE64313









CONFIDENCES : les traces d'un flash légendaire entre Antoine De Saint EXUPERY et Sylvia HAMILTON

 QUELQUES ECHANGES ÉPISTOLAIRES et 11 JOLIS DESSINS :



Sources : https://www.bibliorare.com/lot/225872/

1° Lettre inédite d'Antoine de Saint-Exupéry à Silvia Hamilton 

datée et signée New York, 29 avril 1942

lui annonçant son départ pour le Canada où, à l'invitation de son éditeur montréalais Bernard Valiquette, il doit animer des conférences en lien avec la publication de Pilote de guerre :

" Je ne parviens pas à vous joindre par téléphone ! Je suis brusquement obligé de prendre l'avion pour le Canada où je dois passer quarante huit heures. J'aurais voulu vous revoir ce matin, dès que je l'ai su. […] La vie est vraiment bien compliquée et je suis très en colère contre elle ".

D'autres complications attendaient pourtant Saint-Exupéry puisqu'il dut attendre plusieurs semaines la régularisation de son visa avant de regagner New York.

2°Antoine est bloqué au canada en 1942,il envoie une lettre à Sylvia

 « Chère Sylvia, Je me suis retrouvé bloqué dans ce pays dont je croyais revenir en quarante-huit heures, les amis qui m’avaient fait venir et en qui j’avais toute confiance se sont trompés dans les problèmes de passeports et de visas et voilà plus de quinze jours que j’attends d’heure en heure l’autorisation de rentrer. Ce séjour en face du téléphone et le nez contre la frontière est un véritable supplice chinois. Je suis très désespéré. Il m’est impossible de te téléphoner. Notre langue étrangère compliquerait encore les choses. [Antoine ne parle pas anglais, il échange oralement avec Silvia en mauvais allemand] Tout est déjà bien assez difficile ! On m’a juré que les formalités seraient terminées d’ici trois ou quatre jours. Je t’appellerai dès que j’aurai abordé la terre de la délivrance. Pardonne-moi mon silence : je n’ai pas le cœur à écrire. Ni le courage. Je suis tout à fait malade de subir tant d’absurdes ennuis. Crois-en ma profonde amitié. Antoine de Saint-Exupéry » 

3° Belle lettre inédite d'Antoine de Saint-Exupéry à Silvia Hamilton

Lettre signée datée  "New York, 23 septembre 1942"

d'une grande douceur nostalgique :
" J'ai vécu une journée infiniment embrouillée. Et difficile. J'avais cependant tellement besoin de silence et de paix pour prolonger en moi cette soirée d'hier qui a été comme un lac merveilleux, mais je ne sais pas très bien vivre. Le lac s'est changé en torrent. J'ai retrouvé tous les éboulis et toutes les pierres.
Cependant j'étais plein de joie et j'avais besoin de me recueillir. J'attends le silence du soir. Je me sens si reconnaissant et cela est si doux ".

Tache brune à l'angle inférieur gauche.

4°autre, et très émouvante / longue lettre d'Antoine de Saint-Exupéry à Silvia Hamilton  "New York, 1942 ?"

En grande majorité inédite.Suite à une incompréhension mutuelle et à un déjeuner manqué, une brouille s'est installée entre les deux amis et le poète, tout en s'interrogeant sur ses torts et en les reconnaissant, en vient à confesser à la fois sa profonde mélancolie et la volonté d'action qui le ronge, une volonté qu'il exprime magnifiquement en quelques mots à la fin de sa lettre…

" Tout cela est bien tendu et pénible. Si cela peut t'être agréable je veux bien te faire toutes mes excuses pour mon erreur de ce matin. J'en suis triste non tant à cause de l'erreur qui me paraît bien excusable qu'à cause du climat qu'elle a créé. J'accepte d'ailleurs d'admettre, si tu le désires, qu'elle est inexcusable. […] Maintenant, certes, j'avoue avoir beaucoup de torts. Je suis nerveux, préoccupé et irritable. Je ne suis un repos pour personne. J'ai de plus un travail fou et un état intérieur qui me le rend prodigieusement difficile. Je ne dis pas ça pour être plaint. Ni même pour être excusé. Je dis ça par fatigue. Certaines confidences ne sont que lâchetés de la fatigue. C'est pourquoi aussi je prends tous les torts. De toute façon, quoi que je fasse j'aurai des torts. Mon premier tort est de vivre à New York quand les miens sont en guerre et meurent. Même si je suis injuste, même si je suis irritable, même si je suis distrait cela ne peut guère aggraver des remords qui sont déjà tellement lourds et jouent sur ma foi essentielle. Pourquoi ne me laisse-t-on pas, à bord d'un avion de guerre, vivre une vie pure ? ".

5° ravissante lettre inédite d'Antoine de Saint-Exupéry à Silvia Hamilton dans laquelle il évoque ses dessins :  "New York, 1942-1943 ?"

" Chère Sylvia, je suis mélancolique alors j'ai dessiné de petits dessins mélancoliques. […] Pardonne-moi d'être insupportable. Pardonne-moi de te peiner. Pardonne-moi d'être silencieux. Pardonne-moi d'être comme je suis. Ça ne m'empêche pas d'être bien tendre et de t'embrasser si fort ".
Taches brunes dans les marges supérieure et inférieure.

Provenance de ces lettres :
•Silvia Hamilton-Reinhardt (vente à Paris, le 20 mai 1976, n° 50) Resté depuis dans la même collection - 

New York, été-automne 194211 dessins originaux donnés à Sylvia HAMILTON :


descriptifs :

Exceptionnelle suite de 11 dessins originaux d'Antoine de Saint-Exupéry, constituant indéniablement une première ébauche de l'illustration du Petit Prince.

Tous ces dessins, tracés sur des feuilles de papier pelure Esleeck Fidelity Onion Skin, sont légendés par Saint-Exupéry et neuf d'entre eux sont numérotés :

• " 0/ Ça c'est avant la vie " (le Petit Prince, portant un nœud papillon, sur un astéroïde au sol desséché au milieu des étoiles et face à un soleil irradiant ; il tient dans la main droite une ficelle retenant un ballon gonflé) ;
• " I Ça c'est les premiers pas dans la vie. " (le Petit Prince, portant un nœud papillon, debout dans l'herbe face à un château aux tours crénelées ; il a à sa droite une fleur à longue tige) ; - " IIbis Ça c'est la douceur des premières illusions. " (le Petit Prince, portant une écharpe, flânant sur un sentier passant entre deux champs fleuris, sur fond de collines sous un soleil irradiant et des nuages) ;
• " III Ça c'est les premières difficultés dans la vie. " (un personnage à cheveux longs, portant un nœud papillon et un pardessus, seul au milieu d'un paysage de montagnes acérées, sous un croissant de lune, et disant : " J'ai dû me perdre. Je ne retrouve plus mon lit ! ") ;
• " IIIbis Ça c'est les premiers projets d'avenir " (le Petit Prince, portant une écharpe, perché sur un sommet pointu dans un paysage de montagnes, avec au fond un soleil irradiant, disparaissant à l'horizon) ;
• " IV Ça c'est les déceptions dans la vie. " (un personnage portant un nœud papillon, seul au milieu d'un paysage désertique contemplant des cactus, des pierres et des os, avec au fond un soleil irradiant, disparaissant à l'horizon ; rehauts de crayon noir) ;
• " V Ça c'est la vie (très résumée) " (le Petit Prince seul au milieu de montagnes pointues, sous un croissant de lune, avec à ses pieds un précipice d'où jailli la gueule dentée d'un gros reptile ; une flèche désigne le Petit Prince avec la mention " Ça c'est moi. " ; le chiffre V remplace le chiffre IV biffé) ;
• " Vbis La vie aussi. " (scène analogue à la précédente, le Petit Prince sortant d'une faille au bord d'un précipice, sans le reptile) ;
• " VI Ça c'est la sagesse. " (un personnage au visage un peu grotesque, attablé devant un verre, au milieu d'un parterre de fleurs, avec dans le fond, à gauche, un sommet pointu et un soleil irradiant) ;
• " Ça c'est quelqu'un qui boude. " (un personnage portant une écharpe, le visage renfrogné, adossé à un sommet pointu face à un paysage de montagnes avec au fond un soleil irradiant) ; - " Personne… j'ai dû me tromper de rendez-vous ! " (un personnage en habit populaire, perché sur un sommet pointu, dans un paysage de montagnes ; derrière lui, un petit personnage rappelant le Petit Prince lui-même perché sur un pic rocheux, semblant faire de grands signes au personnage principal).

On trouve entre ces dessins et l'illustration définitive du conte, des similitudes vestimentaires (nœud papillon, écharpe, etc.) et dans la gestuelle et les attitudes du Petit Prince, des ressemblances frappantes dans les paysages (montagnes acérées, dunes, étoiles, soleils irradiants, fleurs, etc.) et plusieurs correspondances remarquables, par exemple :

le dessin 0 très proche de l'illustration de la p. 15 de l'édition originale ;
le personnage ayant perdu son lit évoquant l'allumeur de réverbères ;
le dessin IIIbis très proche de l'illustration de la p. 63, tout comme le IV de celle de la p. 55 avec l'os et le cactus ;
la composition du dessin V correspondant à celle de l'illustration de la p. 83 qui représente le Petit Prince coincé en haut d'un mur au pied duquel se dresse un serpent ;
le buveur du dessin VI et celui du conte étrangement similaires, par leur physique, leur habillement et leur attitude ; etc.

Ces dessins sont à rapprocher de ceux que Silvia Hamilton-Reinhardt céda à la Morgan Library en 1968 - eux-mêmes sans doute postérieurs aux nôtres parce qu'ils semblent plus aboutis et, pour certains, déjà aquarellés. Ils sont restés inédits jusqu'à ce jour à l'exception d'un seul, le I, qui fut reproduit à trois reprises (en couverture du catalogue de la vente Silvia Hamilton-Reinhardt du 20 mai 1976 et, d'après cette reproduction, dans le catalogue de Delphine Lacroix, Antoine de Saint-Exupéry.

Dessins : aquarelles, pastels, plumes et crayons, p. 321 et sur la contre-garde et la garde finales).

Cette suite constitue certainement le seul ensemble encore en mains privées de dessins préparatoires à l'illustration du Petit Prince, œuvre littéraire et graphique universelle…
Quelques légères brunissures.

Deux taches brunes angulaires plus marquées.
Papier légèrement froncé avec pli central un peu marqué.

Provenance :
•Silvia Hamilton-Reinhardt (vente à Paris, le 20 mai 1976, n° 59) Resté depuis dans la même collection
 
--
Deux souvenirs confiés par Sylvia HAMILTON à la revue ICARE en 1975 :

« J’avoue que j’étais impatiente de rencontrer l’auteur d’un livre si beau et si poétique. Naturellement, je ne l’avais jamais imaginé physiquement, mais je n’ai pas été déçue. Il ressemblait à un bon gros ours merveilleux et il était timide et bourru. […] Le cercle des cafés littéraires et des cocktails-parties, grâce auxquels nous fîmes connaissance, était son univers. […] Il ne brûlait pas seulement de revoir son pays. Il brûlait de mettre à son service les compétences supérieures qu’il savait être les siennes. […] Bien sûr, il y avait la France Libre. Mais il n’était pas Gaulliste. Il n’était pas pragmatiste et n’acceptait de subordonner à personne ses idéaux. Dans la colonie des Français émigrés à New York, il resta jusqu’au bout un personnage isolé et pas très apprécié. »
 
Souvenirs de Silvia Hamilton, Icare, n°84, 1978 

 Evocation des adieux de fin avril 43 :

Nous insistons sur cette rencontre, tant la relation entre Antoine et Silvia fut déterminante pour Saint-Exupéry.
 
« […] Quand nous nous sommes rencontrés il m’a raconté l’histoire du Petit Prince qu’il n’avait pas encore commencé d’écrire. Comme il faisait constamment de merveilleux croquis, je lui suggérai d’illustrer lui-même ce livre. […] Au printemps 1943, il réussit enfin à rejoindre l’Afrique du Nord. Les conditions qu’il y trouva le rendirent malheureux, ce que décrivent particulièrement bien les deux dernières lettres qu’il m’adressa. […] Le jour de son départ approchait (pour l’Afrique du Nord, avril 1943). Je lui fis faire un bracelet d’identité en or. […] Je le lui donnai le matin où il vint me faire ses adieux. En partant il me dit : « Je voudrais te donner quelque chose de splendide, mais c’est tout ce que j’ai. » Il me mit dans les mains son vieil appareil Zeiss Ikon et le manuscrit français du Petit Prince. » 

Souvenirs de Silvia Hamilton, Icare, n°84, 1978 

Photo de Sylvia prise très probablement durant l'été 1942 par Antoine De Saint EXUPERY :  


origine inconnue


   
 

vendredi 8 avril 2022

Alain VIRCONDELET évoque Antoine / Consuelo et Sylvia dans un livre édité fin 2018

                "UNE GOURMETTE EN OR VAUT ELLE LE MANUSCRIT DU PETIT PRINCE ?"

                                                       non pensa très fort le petit prince,

                               par pudeur / respect le petit prince ne donna jamais la réponse à renard; 

                                         il décida qu'il n'avait pas réussi à apprivoiser le petit animal,

                                               et le prince se réfugia à nouveau auprès de sa  rose.



http://www.bnfa.fr/livre?biblionumber=70974


EXTRAIT :

Dans le chaos de la dernière guerre mondiale, Saint Exupéry apparaît comme un repère à la fois moral, spirituel et humain. De 1939 à sa mort en 1944, il écrit ses plus beaux livres et compose sa « petite » philosophie, fondée sur la compassion, le lien, la quête du bonheur. Accusé à tort par ses amis écrivains d'être un sympathisant du gouvernement de Vichy, méprisé par de Gaulle et la résistance officielle, désespéré devant le monde de demain, il accepte - comme une délivrance - les missions qui lui seront enfin confiées, considérées comme autant de baptêmes « pour [se] laver, écrit-il, de [leurs] injures ».Dans ce nouvel essai, Alain Vircondelet rétablit Saint Exupéry dans sa vérité « pure », loin des légendes dont on l'a lesté et des moqueries dont on l'a accablé.Simplement dans sa vérité d'homme.Alain Vircondelet, universitaire et écrivain, qui a consacré depuis 1993 une dizaine d'ouvrages à Saint Exupéry, est considéré comme l'un de ses plus brillants biographes. Les archives inédites de la Succession Consuelo de Saint Exupéry, dont il est l'un des seuls à avoir accès, lui permettent d'être au plus près de l'écrivain-pilote. Traduit dans le monde entier, il est aussi le biographe de Balthus, Marguerite Duras, Albert Camus, Arthur Rimbaud, Blaise Pascal et, plus récemment, Pablo Picasso

Alors ? que dit ce beau livre ?

 Exemple d'une page emblématique du livre de A. VIRCONDELET : l'histoire de la gourmette en or offerte par Sylvia à Antoine en Avril 1943 :


Voila pourquoi Antoine ne porta jamais sa gourmette en OR gravée "sans adieu, renard"
Le rutilant cadeau de rupture de la belle et riche Sylvia HAMILTON ne comptait pas.
De leur jolie mais laborieuse liaison amoureuse, le vrai seul cadeau qu'Antoine avait accepté de Sylvia depuis plusieurs mois était la longue, lumineuse et précieuse sculpture psychologique du petit prince construite nuit après nuit.....Sylvia le renard y participa minutieusement...mais se rendrait elle compte de son vrai rôle ? Dans un univers artificiel qui étouffait chaque jour un peu plus le couple, l'intensité de la vie commune entre un petit prince exhalé et frustré, et une petite renarde difficile à apprivoiser ne pu perdurer plus longtemps : l'existence de renard s'effaça à celle du petit prince et celle du petit prince s'effaça à celle du renard un jour d'avril 1943,  ni l'un, ni l'autre n'ayant réussi à aimer / comprendre / apprivoiser intégralement l'autre.....

                                                         heureusement les écrits restent

 


mercredi 6 avril 2022

Nelly DE VOGUE / pseudo Pierre CHEVRIER secrets sur Antoine de Saint EXUPERY parus en 1949, et aveux de Pierre CLOSTERMANN sur La benzédrine


Antoine De Saint EXUPERY et Pierre CLOSTERMANN consommaient de la Benzédrine,
la nouvelle arme anti-fatigue des alliés

TOUT LE MONDE LE SAVAIT, MAIS leur CHARISME ÉTAIT TEL !
mais il ne fallait pas l'avouer.

TOUT LE MONDE LAISSA ANTOINE 44 ans FAIRE CE QU'IL VOULAIT.

PIERRE 23 ans ARRETA IN EXTREMIS

développé de l'étude :

René GAVOILLE, Jean LELEU, Raymond DURIEZ,... les plus fidèles parmi les fidèles du 2/33 le regretteront en silence toute leur vie.

Le 31/07/1944 ANTOINE EN PAYA DRAMATIQUEMENT LA NOTE

Ces quelques pages jaunies qui valent mieux qu'un long discours :

1943 : DE LA MOLE à ALGER

- Antoine survola bien AGAY le 21 juin 43 + le 18 juillet 44, puis le château de Saint Maurice de REMENS le 18 (et le 11 ?) juillet 1944 alors que la demeure venait d'être détruite par les Allemands (page 259), 

- lors de sa visite à Antoine (qui résidait alors à ALGER voir nota) en fin d'été 1943, Pierre CHEVRIER "l'ami venant de France"  est aussitôt réquisitionné de manière tyrannique pour lire et relire le manuscrit de citadelle, et pour, à la fin donner un avis "éclairé" à notre écrivain. Devant la résistance / répulsion de l'ami en question (car le manuscrit est long et très dense), Antoine administre manu militari au dit ami 2 cachets de BENZEDRINE.....et l'ami Pierre peut ainsi rester assidu pendant des heures et des heures à la lecture-relecture de Citadelle. Pierre donnera son avis franc et massif à la suite....(pages 264 et 265).

Cette première biographie de Antoine De Saint EXUPERY a été promptement et librement publiée fin 1949, il est pertinent d'affirmer que "l'ami Pierre" l'a écrite quelques mois plus tôt (1948), soit environ 4 ans après la disparition d'Antoine .
Antoine n'aimait pas DE GAULLE et "l'ami de Pierre" servait fidèlement le général, le mari de Pierre était actif et impliqué dans la résistance. Jusqu'au bout DE GAULLE fut leur gros point de désaccord, de fâcheries....pour le reste ils avaient étés longtemps amants et cela avait laissé de jolies traces d'attachement jusqu'au bout

Nota : Nelly de Vogüé rejoint Antoine de Saint-Exupéry à Alger en 1943. Elle arrive de Gibraltar dans un avion américain, surveillée par les services de renseignements .... 
sources : https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&n=jaunez&oc=0&p=helene

EN CONCLUSION :

1) Antoine se livrait bien à des escapades d'écolier avec son avion de reconnaissance : n'hésitant pas à aller survoler les châteaux de son enfance en fin de mission.
2) Antoine disposait bien de comprimés de BENZEDRINE, à volonté, mais sans en connaitre les effets indésirables.....dangereux voire mortifères
3) Une trilogie de questions reste en suspens concernant la fameuse drogue de combat anti-fatigue : comment l'obtenait il (quantité) ? Ou ? et via quel fournisseur (euse) ou intermédiaires ?
voir aussi cet autre article :
https://robiplan.blogspot.com/2021/10/la-benzedrine-drogue-de-combat.html








Il serait important de lever, ENFIN, le voile sur cette affaire de drogue de combat à disposition des pilotes anglo-saxons durant la WW2. Ce problème impacta bien plus qu'on ne le pense la dernière mission d'Antoine le 31/07/1944 : il précipita sa disparition au lieu de la retarder (l'empêcher).

A ma connaissance seul Pierre CLOSTERMANN osa reconnaître les conséquences dramatiques de la prise assidue de BENZEDRINE dans son livre Le grand cirque + dans un interview postérieur (dans les années 2000).

Voir : Le gand cirque Pierre Clostermann 

EXTRAIT : En juillet 44, après bien des missions, il est retiré des opérations. Bien qu'on ait doublé sa dose de benzédrine ses nerfs sont près de lâcher : Jacques lui a fait remarquer qu'il avait des tics nerveux comme une vieille fille morphinomane ! Et il a perdu huit kilos en quinze jours...

... ouf ! il fut grand temps pour PIERRE.

et pour ANTOINE ?

Le drame était latent depuis la seconde accréditation d'Antoine sur P38 début 1944, et tout le monde le savait, le général CHAMBE s'en est voulu jusqu'à sa mort d'avoir lourdement insisté / lourdement intercédé en la faveur d'Antoine auprès d'Eliot ROOSEVELT, le général GIRAUD aussi, et bien d'autres encore  : l'âge trop avancé d'Antoine, sa corpulence, les multiples séquelles de blessures passées, la fatigue consécutive aux nuits à faire la fête... pour reprendre le manche au petit matin, la longueur des missions et la rigueur extrême exigée pour chaque vol à 10 000 mètres d'altitude, et enfin ce sauvage / fougueux avion P38 qui déclarait une fois sur trois un problème technique de ci de là en pleine opération.

OUI le drame plana "grave" au-dessus de chacune des 9 dernières missions attribuées à notre grand pilote écrivain : dans l'entourage de ST-EX personne n'osa lui dire... personne ne mit en exergue le risque "BENZEDRINE", et le silence pesant précipita les choses.

Le mauvais sort attendit la 10è mission afin de solder dramatiquement la note... dans la magnifique biographie sur Antoine, écrite fin des année 60 et publiée en 1970 aux états Unis, CURTIS CATE évite bien, par pudeur, de pointer du doigt la benzédrine, mais il termine son ouvrage en écrivant "c'est un miracle qu'Antoine ai pu aller jusqu'à sa 10 ème mission d'observation à haute altitude" .....à méditer.

De manière analogue, le drame plana "grave" au dessus des missions de chasse de Pierre CLOSTERMANN sur TEMPEST (autre pur sang des airs en 1944/45).....mais Pierre arrêta à temps ses prises de Benzédrine et il survécu à la guerre.


 

mardi 5 avril 2022

LES MISSIONS DE ANTOINE DE SAINT EXUPERY : 1943 1944 liste exhaustive

                                          


                                                 MISSIONS DE SAINT-EXUPÉRY

sur P-38, en 1943-1944 (1).
1943

21 juin. Mission La Ciotat-Toulon : réussie.
Durée : 5 h. 50
Itinéraire: St-Louis-du-Rhône, Arles, Avignon, La Ciotat, Toulon, Hyères, Avignon.

1er août. Après décollage, ennuis avec moteur. Retour au terrain. Quelques dégâts à l'avion à l' atterrissage.

12 août. Mis en réserve de commandement. Sur le point de partir aux U.S.A. Rentre à Alger.

1944

16 mai. Affecté à l'escadrille, rejoint, ce jour, à Alghero, en B-26 -venant de Villacidro- piloté par le capitaine Rouzaud et accompagné de Mr. J. Philipps, reporter du Life.

24 mai. Entraînement sur le 63.

26-27 mai. Liaison auprès du groupe à Santa-Maria (2ème escadrille), sur P-38 /8o (avion-école).

28 mai. Entraînement-photo à haute altitude, sur le 80

31 mai-2 juin. Liaison à Alger sur le 8o, via Vil1acidro.

3 juin. Entraînement poursuivi sur le 8o.

4 juin. Liaison au 1/22, à Villacidro, sur le 80.

6 juin. Départ sur le 126, pour une mission dans le Sud de la France (Marseille). Feu au moteur gauche. Demi-tour, mission non exécutée. Il y avait un grand trou dans le capotage du moteur, invisible en vol, de la place du pilote.

14 juin. 1ère mission depuis son retour à l'escadre, sur la France - région de Rodez. - Réussie.
Durée : 4 heures.
Itinéraire: Gap, Carpentras, Gap, Arles, Gap, Millau, Figerac, Aigues-Mortes.

15 juin. Départ sur P-38 /273. - Mission sur la région de Toulouse. - Demi-tour (panne d'inhalateur).

23 juin. Mission de pinpoints sur la France (Provence). Mission réussie.
Au-dessus de La Ciotat, 2 chasseurs ennemis, 600 pieds en-dessous, attaquent de 9 heures (direction) à 1 mile ; le pilote largue les tanks et s'évade.
Durée: 4 heures.

29 juin. Mission sur P-38 /292. Région d'Annecy-Chambéry. Panne d'un moteur. Retour à basse altitude: 8.000 pieds. Echappement par le Pô . Atterrissage sur un moteur à Bastia-Borgo. Mission particulièrement réussie.
Durée: 4 heures (a survolé la plaine du Pô de Turin à Gênes.)

3-5 juillet. Liaison à Alger sur le 8o.

8-1o juillet. Voyage à Tunis sur le 126 pour le baptême -différé (2)- de Christian Gavoille

11 juillet. Mission sur région Lyon-Digne-Cannes, sur le 219. Particulièrement réussie.
Durée : 3 h. 05.

14 juillet. Mission région Digne-Annecy, sur P-38 /533. Ennuis d'inhalateur , manque s'évanouir. Mission réussie.
Durée . 3 heures.

15 juillet. Liaison è l'escadre des Marauders français de Villacidro.
Retour le soir.

17 juillet. Départ pour Borgo, nouvelle base corse, sur le 126.

18 juillet. Sur P-38 /292. Mission sur la Haute-Savoie.Mission réussie.
Durée: 3 h.20.
Strip de Digne au lac d'Annecy, du lac d'Annecy à Lyon et de Roanne à Thirons.

21-27 juillet. Alger-Tunis-Alger sur le 80 (baptême de Christian-Antoine Gavoille - parrain St-Ex.- le 28/07/44)

31 juillet. Sur P-38 /223.Mission à l'est de Lyon.
Départ: 8 h.45.
Non rentré.




(1) Le lieutenantcolonel Gavoille m'a très aimablement tansmis les renseignements qui m'ont permis d'établir cette liste.

NOTA : à ce jour, dans le monde, sur 9394 appareils construits pendant la guerre, il n'existe plus que 11 P 38 en état de voler dont 10 aux USA.....et 15 autres en exposition statique ou en restauration dont 12 aux USA, 2 en Australie et 1 en Serbie. la plus étrange histoire est est celle du 

  • 41-7630 Glacier Girl – Propriété de la Lewis Air Legends, à San AntonioTexas6,7. Cet appareil a été livré à l'USAAF en 1941. Le , il atterrit au Groenland en compagnie de 6 autres appareils dont 5 P-38 et 2 B-17, lors d'un convoyage des États-Unis vers l'Angleterre. Les conditions météorologiques auraient forcé les pilotes à atterrir en urgence sur un champ de glace, puis furent secourus. Les appareils furent ensevelis sous 80 mètres de glace. L'homme d'affaires Roy Shoffner finança l'expédition nommée "Greenland Expedition Society", une équipe composée entre autres de Patt Epps, Richard Taylor et Bob Cardin. L'avion est finalement récupéré le . Une restauration ayant pour but une remise en état de vol commence alors sur le Middlesboro-Bell County Airport (en) en . Les premiers essais moteurs ont lieu en , l'appareil étant alors immatriculé N5757. Le premier vol a lieu le , sous l'immatriculation N17630. L'appareil est nommé Glacier Girl. En 2006, l'avion est acheté par Rod Lewis et intègre et devient l’emblème de la Lewis Air Legends collection8,9.